Thinley Rimpoché, lors de l'émission Sagesses bouddhistes du 1er juin 2014 |
Allons-nous nous réincarner après
notre mort ?
Il me
semble important d’obtenir des réponses fiables à cette question, car
beaucoup de choix de vie en dépendent, notamment la pertinence d’un engagement
sur une voie spirituelle.
De
plus si nous pouvons avoir la certitude que nos proches continuent d’exister
après leur mort, cela nous aide beaucoup à atténuer la souffrance de la
séparation.
Pendant longtemps je n’ai
trouvé que de vieux récits impossibles à vérifier. Mais notre époque moderne
nous fournit maintenant des exemples bien documentés, notamment l’histoire de
Thinley Rimpoché.
La transmission d’une aptitude
Le cas de Thinley est
extraordinaire, car il s’agit non seulement de simples souvenirs, mais de la
transmission d’une aptitude. Son histoire est attestée par de nombreux
témoignages, il est encore jeune et accepte de répondre aux interviews. C’est
beaucoup plus convaincant que la lecture de vieux livres.
Thinley Rimpoché s’est
mis à parler spontanément un tibétain parfait vers l’âge de 18 mois, sans jamais
l’avoir appris. C’est un argument beaucoup plus convaincant que de simples
souvenirs impossibles à vérifier. J’ai rencontré récemment des personnes qui le
connaissent, et qui m’ont confirmé qu’effectivement il parle un tibétain
impeccable et sans accent, ce qui bluffe les érudits qui sont amenés à le rencontrer.
En fait Thinley Rimpoché est un « tulkou », la réincarnation d’un
maître bouddhiste tibétain.
Une brève biographie
Thinley Rimpoché est né en Suisse en 1975, d’un père français et d’une mère américaine.Comme ses parents s’intéressaient au bouddhisme, ils sont allés en Inde assister à une conférence donnée par le 16e karmapa.
Lorsque le petit garçon a aperçu le karmapa, il est allé spontanément vers lui et s’est jeté dans ses bras.
Il comprenait tout ce que
le maître disait.
Il avait alors 14 mois. Il a commencé à raconter plein de souvenirs de son « prédécesseur », c’est-à-dire sa précédente incarnation, un maître bouddhiste mort deux ans plus tôt.
Il avait alors 14 mois. Il a commencé à raconter plein de souvenirs de son « prédécesseur », c’est-à-dire sa précédente incarnation, un maître bouddhiste mort deux ans plus tôt.
Pendant leur séjour de
deux mois au Népal, le petit garçon fait une fugue, armé de sa valise à
pique-nique remplie de jouets. Il veut aller au monastère !
Il a fallu deux années de
plus au petit garçon obstiné pour faire céder ses parents. L’année de ses 3
ans, après plusieurs allers retours entre l’Inde et l’Occident, ils ont accepté
que leur fils aille vivre dans un monastère, à côté de Darjeeling. Le petit
garçon vit au monastère une grande partie de l’année, et le reste du temps avec ses
parents entre la France et les États-Unis.
Témoignage de Thinley Rimpoché
Témoignage de Thinley Rimpoché
Lors d'un reportage diffusé sur M6, Thinley Rimpoché déclare :
« J'ai commencé à parler le tibétain quand j'avais un an. Les tibétains disent que je parle comme eux, exactement comme eux. Au téléphone ils pensent tous que je suis tibétain. Donc peut-être que j'avais une certaine aptitude pour apprendre une langue que je parlais dans une vie antérieure. »
Témoignage d’Anne, sa mère
« Une mère cherche
avant tout à assurer le bonheur de son enfant. Mon fils est né avec un destin
qu’il fallait respecter. Tout bébé, il m’a dit : « Maman, je ne suis pas
un garçon comme les autres. Je veux devenir moine. » Il n’en démordait
pas… Comment ne pas l’entendre ? D’une certaine manière, j’étais absolument convaincue
que confier Thinley aux lamas, c’était lui donner la meilleure éducation
possible.
Que pouvais-je lui offrir
de plus ? Je connaissais du beau monde – des hommes politiques, des rock stars,
des gens riches et puissants –, mais ils n’étaient pas franchement épanouis. En
revanche, la clé du bonheur véritable, ces maîtres-là la possédaient. À n’importe
quel moment, si j’avais senti que les choses se passaient mal, je l’aurais
enlevé de là. Mais je vivais tout près de lui, et je savais qu’il était à sa
place. J’admets que parfois il me manque, encore aujourd’hui, mais je suis
fière du jeune homme qu’il est devenu. Son bonheur fait le mien et celui des
autres. »
Conséquences
De cette histoire et d’autres
histoires de réincarnation bien documentées, j’en ai conclu à la très grande
probabilité d’existence du phénomène de réincarnation. Il en résulte plusieurs
conséquences.
Tout d’abord une
atténuation du chagrin par rapport à nos proches qui sont morts. Même si le
contact avec eux est rompu, il n’en reste pas moins qu’ils continuent leur
route et qu’ils sont toujours là, quelque part.
Ensuite, puisque nous
devons nous réincarner, il convient de faire en sorte que cette réincarnation se
passe du mieux possible. C’est là l’un des objectifs des pratiques bouddhistes.
Sources
Sources
Un article dans le
magazine Psychologies :
Une émission de Sagesses
bouddhistes
Un reportage de M6
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