samedi 7 novembre 2015

Altruisme chez les animaux

Lucas fait la toilette du chaton.

Lucas (1 an) s'est pris d'affection pour une portée de chatons, trouvés dans une poubelle, enfermés dans un sac.

Comme ils ont été privés de leur mère à la naissance, ils ont besoin de soins spéciaux et Lucas participe à leur toilette.







Lucas en père de famille.

C'est un renversement des rôles.

Lucas se distingue par son humanité, et les anciens maîtres des chatons par leur bestialité.









Charles Darwin, fondateur de la théorie de l'évolution, insista sur le fait que, chez de nombreuses espèces animales, la coopération était aussi répandue que la compétition.

Lucas en est un bel exemple.

samedi 22 août 2015

Les bienfaits de la méditation


Depuis plusieurs années, les scientifiques et la médecine s'intéressent aux techniques de méditation et ont démontré leurs immenses bienfaits, pour l'esprit et pour le corps.

Ces méthodes sont faciles à apprendre et gratuites. Pourquoi s'en priver ? 




Les bienfaits de la méditation sur le corps


Depuis plusieurs années, des expériences scientifiques ont été menées visant à étudier les effets des techniques de méditation sur la santé. Les résultats sont remarquables :

Amélioration des défenses immunitaires

En 2003, une étude menée à l'université de Wisconsin Madison a montré que la méditation renforçait le système immunitaire. 25 employés d'une entreprise de la région de Madison ont suivi un entraînement à la méditation de huit semaines.

À la fin des huit semaines, on administra une injection contre la grippe aux employés ainsi qu’à un groupe de 16 autres employés qui n’ont pas suivi l’entraînement à la méditation.

En moyenne, le méditant avait une augmentation de 5 % dans le niveau des anticorps, mais certains avaient des augmentations allant jusqu’à 25 %, affirma Davidson.

Moins d'absentéisme et de rhumes

En 2012, une étude de l'université de Wisconsin-Madison a montré une diminution de 76% de l'absentéisme au travail chez les personnes qui méditent.

De plus, la durée moyenne d'un rhume chez les non méditants est de 8 jours, alors qu'elle passe à 5 jours chez les méditants.

Réduction de l'hypertension

Selon une étude menée par la Kent State University (Ohio) en 2013, la pratique de la méditation permet de faire baisser la tension artérielle. Les résultats montrent une réduction moyenne de la pression systolique de 5 mm Hg.

Protection du cerveau

Selon une étude menée par l'Université de Californie-Los Angeles et publiée en 2015, le cerveau des personnes qui méditent vieillit moins vite. En utilisant l'imagerie IRM du cerveau, les chercheurs ont montré que la matière grise est moins altérée chez les sujets qui méditent depuis au moins 4 ans.

Dès lors, on peut se demander s'il est possible d'utiliser la méditation à titre préventif contre la maladie d'Alzheimer.

Protection des télomères

Les télomères sont de petits capuchons qui protègent l'extrémité de nos chromosomes. Avec le vieillissement, les télomères se dégradent et lorsqu'ils sont trop abîmés, nos cellules ne se reproduisent plus et c'est la mort. Or plusieurs études ont montré que la pratique de la méditation protège les télomères. 

La pratique de la méditation nous permettrait-elle de vivre plus longtemps ?


Les bienfaits de la méditation sur l'esprit

La méditation s'avère également très efficace pour réduire le stress et lutter contre la dépression. Dans ce domaine, Jon Kabat Zinn est un pionnier.

Jon Kabat Zinn a développé à compter des années 70 les techniques dites MBSR –("mindfulness-based stress réduction" ou réduction du stress basée sur la pleine conscience) pour mieux gérer le stress et MBCT  ("mindfulness-based cognitive therapy" visant à diminuer le risque de rechutes dépressives). Il a établi des protocoles de méditation de pleine conscience qu’il développe dans sa clinique de réduction du stress de l’Université du Massachusetts.

"Il résulte de ces expérimentations, qu'une séance de 2h1/2 toutes les semaines durant 8 semaines d'exercices favorisant la pleine conscience et 1 heure d’entraînement à la méditation par jour, aide au traitement de troubles aussi divers que des problèmes cardiaques, des douleurs chroniques, des dysfonctionnements gastro-intestinaux, des migraines, l’hypertension artérielle, des troubles du sommeil, de l’anxiété ou de la panique (...). 
Par son action sur le stress, la méditation pourrait jouer un rôle essentiel dans la prévention et la guérison de nombreuses pathologies », concluait J.Kabat-Zinn.

Selon le psychiatre français Christophe André, la méditation de pleine conscience permet de soigner les dépressions aussi bien que les antidépresseurs, et même mieux car elle évite les rechutes.

Conclusion

J'ai présenté ici quelques études, mais il y en a beaucoup d'autres et il suffit d'une recherche sur Internet pour en trouver bien davantage.

Il en ressort que si l'on se donne la peine de méditer environ 20 minutes par jour, nous allons considérablement améliorer notre santé physique et mentale sans débourser un centime. Dès lors pourquoi s'en priver ?

Il y a tout de même deux obstacles : le manque d'informations et la paresse. Pour ce qui est du manque d'information, cet article est ma très modeste contribution à la propagation de ce message.

Pour ce qui est de la paresse, c'est à chacun de nous de décider : il faut un peu de courage pour mettre cette pratique en place, mais 20 minutes par jour ce n'est pas si difficile et cela en vaut vraiment la peine.

Ce n'est pas juste une opinion, ce sont des faits objectifs démontrés par des études scientifiques.

De plus les techniques utilisées sont laïques par nature, elles ne font pas référence aux thèses bouddhistes ou autres. Il n'y a donc pas à craindre de se trouver entraîné dans une démarche religieuse.

Références

lundi 29 juin 2015

Le retour des reliques de Bouddha

Le reliquaire, déposé au pied de la grande statue de Bouddha
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Le samedi 30 mai 2015, la Grande Pagode du Bois de Vincennes était un point focal pour les bouddhistes français.


En effet trois événements importants se sont déroulés ce samedi à la Grande Pagode :

- La fête de Vesak
- Le retour des reliques de Bouddha
- L’inauguration de la grande pagode


J’ai pris quelques photos, car cela me semble extraordinaire d’avoir pu conserver ces traces du Bouddha historique, et encore plus extraordinaire de les avoir ici en France, si loin des lieux de vie du Bouddha, et si près de chez nous.


13h50 : arrivée des reliques

Les reliques, os blanchis en provenance du bûcher funéraire de Bouddha, sont déposées au pied de la grande statue dorée de Bouddha.

Je sens le souffle des siècles passer, en pensant qu’il s’agit vraiment d’une partie du corps du Bouddha Shakyamouni, qui a vécu et enseigné il y a 2600 ans.

 
Cérémonie dans la Grande Pagode

Récitations.



Discours officiels

Plusieurs personnalités s’expriment ensuite à l’occasion de l’inauguration de la grande pagode.

Le président de l’Union Bouddhiste de France explique pourquoi les reliques ont été déménagées en Dordogne, puis reviennent ce samedi.

La Grande Pagode, qui abritait les reliques depuis 2009, était en mauvais état. Les murs étaient troués et le toit fuyait. La Grande Pagode n’était plus digne d’accueillir les reliques.

La Ville de Paris étant propriétaire de la Grande Pagode, c’est elle qui a pris en charge sa restauration. La représentante de la mairie de Paris explique à quel point ce lieu est important. Il attire notamment de très nombreux touristes, surtout depuis la présence des reliques. La Mairie de Paris se devait de restaurer ce patrimoine et a dégagé pour ce faire un budget d’environ 1 million d’euros. Les murs et le toit ont été restaurés.

Discours de la représentante de la Mairie de Paris
Inauguration de la Grande Pagode

Tous les participants ressortent alors de la Grande Pagode, afin qu’elle puisse être inaugurée officiellement. Chacune des personnalités officielles s’est munie d’une paire de ciseaux, afin de pouvoir couper le ruban.

A vos marques ! prêts ? Coupez !


jeudi 14 mai 2015

Réincarnation 2 - Shanti Dévi

Ce livre raconte l'histoire de Shanti Dévi.
Allons-nous nous réincarner après notre mort ? 

Il me semble important d’obtenir des réponses fiables à cette question, car beaucoup de choix de vie en dépendent, notamment la pertinence d’un engagement sur une voie spirituelle. 

Car si nous devons nous réincarner, cela nous indique que nous avons une dimension spirituelle, et nous devons dès lors prendre soin de notre esprit au même titre que nous prenons soin de notre corps. Cela allège également les souffrances liées à notre mort et à celle de nos proches.

L'histoire de Shanti Dévi est un exemple de réincarnation extraordinaire, car d'une part ses souvenirs sont très nombreux et précis, d'autre part son cas a été authentifié et validé par une commission d'enquête nommée par Gandhi. 


Récit de Matthieu Ricard

Matthieu Ricard en a également donné le résumé suivant, dans son livre L'infini dans la paume de la main.

Beaucoup de personnes témoignent de vies antérieures, comme celle vécue par la jeune Shanti Dévi, née en 1926, à Delhi, en Inde. Vers l’âge de quatre ans, la fillette commence à tenir à ses parents, des propos étranges. Elle leur dit que sa vraie demeure est dans la ville de Mathusa, où vit son mari. D’abord incrédules, ses parents en viennent à douter de la santé mentale de leur fille.

Shanti Dévi est pourtant une jeune fille intelligente et d’un caractère aimable. Pendant deux ans, elle maintient ses dires, ce qui agace de plus en plus ses parents, de même que ses amies qui se moquent d’elle. À l’âge de six ans, la jeune fille s’échappe et tente de gagner à pied, la ville de Mathusa, qui se trouve à cent cinquante kilomètres de chez elle.

Un jour, Shanti Dévi explique à une de ses compagnes de classe, qu’elle ne s’appelle pas Shanti Dévi, mais Lugdi Dévi; qu’elle est mariée et qu’elle a un enfant dont elle ne peut s’occuper, car elle est morte dix jours après son accouchement. Toute l’école se moque d’elle. La jeune fille éclate en sanglots et s’enfuit.

Chez les parents de Shanti Dévi, c’est l’affolement. Son père part à sa recherche et finit par la trouver. Cette fois, il est ébranlé par la détermination de sa fille. Pendant les deux années suivantes, la fillette se replie sur elle-même, devant les moqueries de ses compagnes de classe. Finalement, son professeur et le directeur de l’école se rendent chez ses parents. Ils interrogent longuement la jeune fille qui répond avec assurance à toutes les questions.

Shanti Dévi décrit alors la vie qu’elle menait à Mathura avec son mari, commerçant et affirme qu’elle pourrait reconnaître les personnes et les lieux de son ancienne vie. Durant cette conversation, elle emploie constamment le dialecte de Mathura que personne ne parle, ni dans sa famille, ni à l’école. Les professeurs insistent pour connaître le nom du mari. Comme il est indécent pour une femme indienne de prononcer le nom de son mari, Shanti Dévi hésite, se cache le visage et murmure : Kédar Nath.

Malgré les réticences des parents, le directeur de l’école décide de faire une enquête à Mathura. Il trouve effectivement un commerçant du nom de Kédar Nath. Interloqué, le commerçant confirme que neuf ans plus tôt, sa femme est morte, dix jours après avoir donné naissance à un fils. Un peu méfiant, le commerçant envoie son cousin afin de rencontrer la jeune fille. Le cousin la questionne, mais la supplie de se taire quand celle-ci lui raconte comment, en l’absence de son mari, il lui a fait la cour. Elle lui demande ensuite des nouvelles de son fils qu’elle n’a jamais vu.

Quand on lui rapporte cette conversation, Kédar Nath décide de se rendre à Délhi avec son frère pour lequel il veut se faire passer. Dès qu’elle le voit, Shanti Dévi lui dit : ‘’Tu n’es pas mon beau-frère, tu es mon mari Kédar Nath’’. Tous les témoins sont médusés. La discussion se poursuit et la jeune fille donne des détails de plus en plus précis. Elle demande à Kédar Nath s’il a tenu sa promesse faite sur son lit de mort de ne pas se remarier. Ce dernier lui avoue avoir pris une autre femme. Kédar Nath reste plusieurs jours à Délhi et devant les détails très précis donnés par la jeune fille, il repart, persuadé qu’elle est bien la réincarnation de son épouse.

Les choses n’en restent pas là. La rumeur se répand et un jour Gandhi lui-même vient visiter la fillette. Il est passionné par son cas. Gandhi lui dit : ‘’J’espère en savoir plus quand tu seras à Mathura. Mes pensées t’accompagneront. Ce dont tu as besoin, c’est la vérité. Ne t’éloigne jamais du chemin de la vérité, quoi qu’il t’en coûte’’ Gandhi envoie l’enfant à Mathura, accompagné de ses parents, de trois notables, d’avocats, de journalistes et d’hommes d’affaires de bonne réputation.

Les 15 novembre 1935, le groupe arrive à Mathura. Une foule est massée sur le quai. Aussitôt, Shanti Dévi reconnaît les membres de son ex-famille. Elle se précipite sur un vieillard en s’écriant : ‘’Grand-père’’ et lui demande des nouvelles de son basilic sacré. Le vieil homme est stupéfait, car avant de mourir, Lugdi Dévi lui a confié son basilic sacré. Puis la fillette conduit le cortège directement à son ancienne demeure. Pendant plusieurs jours, elle reconnaît les lieux de même que les personnes, dont ses beaux-parents. La jeune fille questionne son mari sur un fait que les deux seuls connaissent, à savoir s’il a offert à Krishna, pour le salut de son âme, les cent cinquante roupies qu’elle avait dissimulées sous une latte du plancher. Confus, Kédar Nath répond par la négative.

La commission d’enquête envoyée sur les lieux par Gandhi et qui a suivi la fillette durant plusieurs jours, a accompli un travail sérieux. Elle a noté tous les faits et gestes et en est venue à la conclusion que Shanti Dévi était bien la réincarnation de Lugdi Dévi, épouse de Kédar Nath. Cette dernière était décédée dix jours après avoir donné naissance au fils du couple.

Sources

L'infini dans la paume de la main, par Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan,
NiL Editions - Fayard 2000
I Have Lived Before: The True Story of the Reincarnation of Shanti Devi (Anglais) 
31 mars 1998 par Sture Leonnerstrand

dimanche 26 avril 2015

Réincarnation 1 – Thinley Rimpoché



Thinley Rimpoché, lors de l'émission
Sagesses bouddhistes du 1er juin 2014
Allons-nous nous réincarner après notre mort ? 

Il me semble important d’obtenir des réponses fiables à cette question, car beaucoup de choix de vie en dépendent, notamment la pertinence d’un engagement sur une voie spirituelle. 

De plus si nous pouvons avoir la certitude que nos proches continuent d’exister après leur mort, cela nous aide beaucoup à atténuer la souffrance de la séparation.

Pendant longtemps je n’ai trouvé que de vieux récits impossibles à vérifier. Mais notre époque moderne nous fournit maintenant des exemples bien documentés, notamment l’histoire de Thinley Rimpoché.

La transmission d’une aptitude

Le cas de Thinley est extraordinaire, car il s’agit non seulement de simples souvenirs, mais de la transmission d’une aptitude. Son histoire est attestée par de nombreux témoignages, il est encore jeune et accepte de répondre aux interviews. C’est beaucoup plus convaincant que la lecture de vieux livres.

Thinley Rimpoché s’est mis à parler spontanément un tibétain parfait vers l’âge de 18 mois, sans jamais l’avoir appris. C’est un argument beaucoup plus convaincant que de simples souvenirs impossibles à vérifier. J’ai rencontré récemment des personnes qui le connaissent, et qui m’ont confirmé qu’effectivement il parle un tibétain impeccable et sans accent, ce qui bluffe les érudits qui sont amenés à le rencontrer. En fait Thinley Rimpoché est un « tulkou », la réincarnation d’un maître bouddhiste tibétain.

Une brève biographie

Thinley Rimpoché enfant
Thinley Rimpoché est né en Suisse en 1975, d’un père français et d’une mère américaine.

Comme ses parents s’intéressaient au bouddhisme, ils sont allés en Inde assister à une conférence donnée par le 16e karmapa.

Lorsque le petit garçon a aperçu le karmapa, il est allé spontanément vers lui et s’est jeté dans ses bras.

Il comprenait tout ce que le maître disait.

Il avait alors 14 mois. Il a commencé à raconter plein de souvenirs de son « prédécesseur », c’est-à-dire sa précédente incarnation, un maître bouddhiste mort deux ans plus tôt.

Pendant leur séjour de deux mois au Népal, le petit garçon fait une fugue, armé de sa valise à pique-nique remplie de jouets. Il veut aller au monastère !

Il a fallu deux années de plus au petit garçon obstiné pour faire céder ses parents. L’année de ses 3 ans, après plusieurs allers retours entre l’Inde et l’Occident, ils ont accepté que leur fils aille vivre dans un monastère, à côté de Darjeeling. Le petit garçon vit au monastère une grande partie de l’année, et le reste du temps avec ses parents entre la France et les États-Unis.

Témoignage de Thinley Rimpoché

Lors d'un reportage diffusé sur M6, Thinley Rimpoché déclare : 
« J'ai commencé à parler le tibétain quand j'avais un an. Les tibétains disent que je parle comme eux, exactement comme eux. Au téléphone ils pensent tous que je suis tibétain. Donc peut-être que j'avais une certaine aptitude pour apprendre une langue que je parlais dans une vie antérieure. »

Témoignage d’Anne, sa mère

« Une mère cherche avant tout à assurer le bonheur de son enfant. Mon fils est né avec un destin qu’il fallait respecter. Tout bébé, il m’a dit : « Maman, je ne suis pas un garçon comme les autres. Je veux devenir moine. » Il n’en démordait pas… Comment ne pas l’entendre ? D’une certaine manière, j’étais absolument convaincue que confier Thinley aux lamas, c’était lui donner la meilleure éducation possible.

Que pouvais-je lui offrir de plus ? Je connaissais du beau monde – des hommes politiques, des rock stars, des gens riches et puissants –, mais ils n’étaient pas franchement épanouis. En revanche, la clé du bonheur véritable, ces maîtres-là la possédaient. À n’importe quel moment, si j’avais senti que les choses se passaient mal, je l’aurais enlevé de là. Mais je vivais tout près de lui, et je savais qu’il était à sa place. J’admets que parfois il me manque, encore aujourd’hui, mais je suis fière du jeune homme qu’il est devenu. Son bonheur fait le mien et celui des autres. »

Conséquences

De cette histoire et d’autres histoires de réincarnation bien documentées, j’en ai conclu à la très grande probabilité d’existence du phénomène de réincarnation. Il en résulte plusieurs conséquences.

Tout d’abord une atténuation du chagrin par rapport à nos proches qui sont morts. Même si le contact avec eux est rompu, il n’en reste pas moins qu’ils continuent leur route et qu’ils sont toujours là, quelque part.

Ensuite, puisque nous devons nous réincarner, il convient de faire en sorte que cette réincarnation se passe du mieux possible. C’est là l’un des objectifs des pratiques bouddhistes.

Sources

Un article dans le magazine Psychologies :

Une émission de Sagesses bouddhistes

Un reportage de M6


dimanche 5 avril 2015

Les bienfaits du végétarisme

Au fil de mes lectures, je trouvais de temps en temps des études montrant tel ou tel avantage du régime végétarien. Par exemple longévité accrue, moins de cancers, moins de maladies, résolution de la faim dans le monde et du réchauffement climatique, etc.

J’ai donc entrepris une recherche systématique d’articles scientifiques sur le sujet.

Finalement, passant de la pensée aux actes, je suis maintenant végétarien.



Les bienfaits du végétarisme

Longévité accrue
L’espérance de vie des végétariens est supérieure d’environ 6 ans pour les hommes et 9 ans pour les femmes, par rapport aux non végétariens (étude américaine portant sur 96000 personnes).

Meilleure santé
Les études récentes montrent une réduction d’environ 32% du risque de cancer et de maladies cardio-vasculaires chez les végétariens (études européennes EPIC).

Protection contre les dangers de la viande industrielle
La viande industrielle est une alimentation à risque : du fait de l’utilisation massive d’antibiotiques, elle est contaminée par des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Protection contre la contamination des poissons
Les poissons sont de plus en plus contaminés par les rejets industriels, notamment par le mercure.

Résolution de la faim dans le monde
À quantité de production agricole égale, on peut nourrir environ 5 fois plus de personnes si elles sont végétariennes. Cultiver pour nourrir les hommes directement plutôt que pour nourrir les animaux permettrait de résoudre les pénuries alimentaires dans le monde.

Diminution du réchauffement climatique
L’élevage contribue au réchauffement climatique, notamment au niveau des émissions de méthane.

Diminution de la pénurie en eau potable
L’élevage consomme des quantités d’eau colossales.

Réduction des souffrances animales
L’élevage industriel inflige des souffrances effroyables aux animaux. Des poussins sont broyés vivants pour fabriquer les « poulets » des fast food, etc.

Les animaux sont des êtres sensibles
La loi vient de le rappeler. Mais c’est aussi un des enseignements du bouddhisme : les êtres humains se réincarnent également sous forme animale. Ce steak que nous mangeons, c’est peut-être une réincarnation d’êtres chers.

Le végétarisme ne nuit pas aux performances

Certains champions olympiques sont végétariens. Certains grands esprits, tel Einstein, étaient végétariens. Les végétariens n’ont donc pas à craindre une diminution de leurs performances physiques ou intellectuelles.

Vaincre la tyrannie de la bouche

En discutant avec des carnivores, pour l’instant je ne parviens pas à les faire changer d’avis, en dépit de toutes les preuves accumulées.

L’argument des carnivores est qu’ils mangent de la viandent parce qu’ils aiment ça.
On pourrait donc dire que c’est leur bouche qui fait la loi.

Qui donc est le patron ? C’est la bouche ou c’est l’esprit qui habite ce corps ?


vendredi 6 mars 2015

Amour et compassion

Vierge à l'enfant - Chapelle Sainte Thérèse de Lisieux

Ayant reçu une éducation catholique, j'ai appris le commandement chrétien : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Seulement voilà, je m’en sentais bien incapable. Comment pourrais-je aimer des êtres malfaisants ou avec lesquels je ne suis pas d'accord ?

Jusqu’à ce que je découvre le bouddhisme, grâce auquel je me sens maintenant en mesure d’aimer et d’avoir de la compassion pour tous les êtres sensibles. 


Comment est-ce possible ? La réponse tient dans les définitions, les bonnes définitions.




Définitions de l’amour dans le langage courant
Si l’on recherche les définitions du mot amour dans le Petit Larousse, les deux principales définitions sont :
  • Affection ou tendresse entre les membres d'une famille : Amour paternel, filial.
  • Inclination d'une personne pour une autre, de caractère passionnel et/ou sexuel : Déclaration d'amour.
La première définition ne s’applique qu’à la famille.
Quant à la deuxième définition, elle suppose une passion et ne peut pas non plus s’appliquer à tous les êtres. En fait elle correspond plutôt à ce que dans le bouddhisme on appelle l’attachement, qui est un des poisons de l’esprit.
Autrement dit les définitions courantes du mot amour ne permettent pas de l’appliquer à tous les êtres.

Définitions de l’amour et de la compassion dans le bouddhisme

Le bouddhisme définit l'amour et la compassion comme suit :
Amour : Vouloir que les autres soient heureux
Compassion : Vouloir que les autres soient libérés de la souffrance

Or je n’ai aucune difficulté à vouloir que tous les êtres soient heureux, sans exception, et à vouloir qu’ils ne souffrent pas, sans exception. Je n’ai aucun doute là-dessus, et je n’y mets aucune limite.

Cela ne veut pas dire que je vais être d’accord avec une personne qui fait du mal aux autres, mais je vais désirer qu’elle découvre le vrai bonheur, qui consiste à ne pas faire de mal aux autres.

Donc, grâce à la magie d’une définition correcte, je peux enfin aimer mon prochain comme moi-même.

C'est assez paradoxal peut-être, mais mon étude du bouddhisme me permet de mieux comprendre et appliquer ma religion d'origine.


Dans son livre " L'art du bonheur ", le Dalaï Lama écrit :
" l'amour et la compassion sont une nécessité, pas un luxe.
Sans eux, l'humanité ne peut survivre "

mercredi 14 janvier 2015

Comment la science démontre la vacuité de l'univers

Dans le bouddhisme, le mot vacuité signifie que les êtres et les choses n'ont pas d'existence inhérente, n'ont aucun caractère fixe. 

Du temps du Bouddha Shakyamouni, il devait être difficile de comprendre la vacuité des choses. En effet l’eau, l’air, la terre et le feu semblaient dotés d’une nature intrinsèque. 

Mais à notre époque nous avons de la chance, car les progrès de la science nous aident à comprendre la vacuité de l’univers.

Dans le livre l’infini dans la paume de la main, Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan  comparent bouddhisme et science moderne, et montrent à quel point la mécanique quantique et la théorie de la relativité démontrent la vacuité de la matière.


Il est possible de pousser un peu plus loin leur raisonnement

Le point de vue ci-dessous est conforme à ce que nous dit la science actuelle, et présente l'avantage d'être très simple à exposer, sans avoir à entrer dans les subtilités de la mécanique quantique.
  • D'après la science, toute matière peut être considérée comme étant de la lumière condensée.
  • Or les photons, grains de lumière, n'ont pas de masse, pas de temps et pas d'espace.
  • Il est alors possible de représenter la vacuité sous la forme d'une pyramide, montrant que notre univers est construit à partir de quelque chose qui n'appartient pas au monde de la forme.
La pyramide de la vacuité


Le monde matériel se décompose comme suit :
  • Toute matière (solide; liquide, gaz, feu, être vivants ...) se compose de molécules
    Il existe des centaines de milliards de molécules différentes
  • Toute molécule se compose d'atomes
    Il existe environ une centaine d'atomes stables
  • Tout atome est construit à partir de particules élémentaires
    Il existe 12 particules élémentaires stables
  • Les particules élémentaires peuvent être transformées en lumière
    Il existe une seule particule de lumière : le photon
    Remarque : une expérience qui devrait avoir lieu en 2015 va tenter de transformer la lumière en matière. C'est théoriquement possible, mais cela n'a jamais été tenté. Si l'expérience fonctionne, elle donnerait plus de poids à l'hypothèse selon laquelle l'univers a été construit à partir de lumière. Pour en savoir plus, cliquer ici.
Il n'existe donc aucune substance matérielle qui soit dotée d'une existence propre, tout peut être transformé en lumière.

En grimpant sur cette pyramide, la complexité se réduit : on passe de centaines de milliards de molécules à une centaine d'atomes, puis à 12 particules élémentaires, puis à une particule unique, le photon.

Or les photons, grains de lumière, n'ont pas de masse et n'ont pas de temps : en effet, selon la théorie de la relativité, du point de vue du photon, le temps ne s'écoule pas. Il peut voyager pendant des milliards d'années dans notre univers, mais pour lui aucun temps ne s'est écoulé. De plus il est sans dimension, et n'a donc pas d'espace.

Au final, toute matière est faite de quelque chose qui n'a pas de masse, pas de temps et pas d'espace. Il ne reste rien, rien que des potentialités. 

Notre univers est donc vide d'existence propre, CQFD.

Le pont entre l'esprit et la matière

Ce point de vue ouvre également la voie à une autre hypothèse : comme l'esprit est sans forme, il se situe au dessus et en dehors de cette pyramide, et il se peut que le point de contact entre l'esprit et la matière mette en oeuvre la lumière, ou en termes plus techniques : des ondes électromagnétiques.


dimanche 11 janvier 2015

Bloggite aiguë

Le scribe accroupi (vers 2500 avant J.C.)
Ça y est, je suis atteint à mon tour de bloggite aiguë et je crée mon propre blog.

Il sera consacré principalement au bouddhisme, à la science et à la philosophie.


Je trouve que le fait de mettre les pensées par écrit permet d'approfondir la réflexion.


Ensuite le fait de mettre ces écrits dans l'espace public crée une exigence supplémentaire de rigueur qui est un autre moyen d'améliorer la qualité de la réflexion.

Enfin ce blog peut servir de plateforme de discussion.



Au départ j'ai commencé à méditer pour faire baisser ma pression artérielle, inspiré en cela par la lecture d'articles sur Internet.

Puis au bout de quelques mois, je me suis rendu compte que la pratique de la méditation avait dissipé une tendance que j'avais à me mettre en colère lorsque j'étais provoqué. C'était un effet collatéral vraiment imprévu, une bonne surprise en fait, car je m'étais souvent reproché d'avoir ce type de réaction sans avoir trouvé de remède - jusqu'à ce que je découvre la méditation.

J'ai donc eu envie d'en savoir plus sur le bouddhisme. Je croyais en faire le tour en lisant un ou deux livres, puis j'ai réalisé que le sujet est bien plus vaste et profond que je ne l'imaginais. J'ai maintenant l'impression qu'il faut plusieurs vies pour en faire le tour.

J'ai par ailleurs un cursus scientifique et technique.J'ai donc envie d'effectuer une synthèse entre science et spiritualité, puisque l'être humain n'est ni exclusivement forme ni exclusivement esprit, mais à la fois forme et esprit.